Préparation olympique : quelle préparation pour le water-polo ?
Pour le Water-polo, les Jeux Olympiques se déroulent sur deux semaines. Pour être dans les meilleurs conditions physiques et mentales durent cette période, les équipes travaillent dur, et de manière bien différente. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte : l’état de fatigue des joueurs, la saison qu’ils ont vécu (s’ils ont beaucoup joué ou non), leur fin de saison, etc…
A quoi ressemblent ces préparations ?
Comme nous l’avons dit précédemment, chaque équipe connait une préparation bien différente. Pour les Jeux de Barcelone, en 1992, l’entraineur de l’équipe nationale Espagnole, Dragan Matutinovic, avait opté pour une préparation extrême. Les entrainements se déroulaient de la manière suivante : 8 kilomètres de course à pied en montagne suivi d’un plongeon dans la piscine pour parcourir la bagatelle de 10 kilomètres. Ce choix de préparation est encore remis en question aujourd’hui, malgré la médaille d’argent obtenue par les espagnols.
En 2008, l’équipe Américaine avait organisé un stage « commando » avec la NAVY pour créer un meilleur esprit d’équipe et un dépassement de soi.
En ce qui concerne ces JO, la plupart des pays européens ont connu une saison longue et difficile. Entre les Championnats d’Europe à Budapest, le Tournoi de Qualification aux Jeux Olympiques à Trieste (pour la plupart des pays) et les différentes préparations à ces tournoi qui se sont rajoutés aux Championnats nationaux et aux coupes européennes, certains joueurs ont quasiment joué une centaine de matchs. Par conséquent, beaucoup ont eu 10 jours de congés avant de commencer la préparation finale. En général, cette préparation dure un mois et demi. C’est finalement très court pour créer un esprit d’équipe, remettre en condition les joueurs (c’est à dire leur donner une période de récupération et les préparer à nouveau physiquement) et travailler les schémas tactiques… C’est le dur labeur des pays européens.
Pour les non européens, c’est à dire les Etats-Unis, l’Australie et le Japon, la préparation est bien différente. Même si quelques joueurs évoluent en Europe, la plupart joue dans leur pays. Par conséquent, la préparation olympique est en cours depuis près de 8 mois maintenant, ce qui permet une organisation beaucoup plus longue et avec moins de contraintes.
Reste le Brésil où quasiment tous les joueurs évoluent dans les différents championnats européens. Sa préparation est à mi-chemin entre celle des nations européennes et des autres présentées différemment. En effet, les contraintes de clubs étaient les mêmes que pour les européens, mais les échéances internationales ont été beaucoup plus rares. Le Brésil a donc profité des grandes compétitions Européennes (Championnats d’Europe et TQJO) pour faire des stages et tournoi de préparation.
Pourquoi ces préparations sont si importantes ?
Dans un sport « mineur » comme le water-polo, on évoque bien souvent le terme de cycle Olympique, car la croissance du sport au sein de chaque pays et de son financement futur dépendent essentiellement des résultats aux Jeux Olympiques. Pour de nombreux pays, ce grand événement sportif international est l’occasion de faire découvrir le water-polo et de multiplier la couverture médiatique.
Par conséquent, l’importance de cette quinzaine Olympique pour les 4 prochaines années associée à la « pression médiatique » expliquent que la préparation pour ces JO a des traits bien différents des autres années. Les entraineurs doivent préparer leurs joueurs en prenant en compte les contraintes physiques et mentales extrêmes. Voilà pourquoi les séances d’entrainement sont intenses et très difficiles.