Ligue des Champions et Equipe Nationale Grecque, Theodoris VLACHOS nous dit tout
Interview de Theodoris VLACHOS
Entraineur de l’Olympiacos et de l’équipe Nationale Grecque
réalisée par France Water-Polo
Le 9 Juin dernier, l’Olympiacos remportait sa deuxième Ligue des Champions (la première en 2002). Après l’interview réalisée auprès de deux joueurs clés de l’équipe, Ioannis FOUNTOULIS et Georgios DERVISIS (voir l’article : « Georgios DERVISIS et Ioannis FOUNTOULIS, nouveaux champions d’Europe, reviennentsur leur exploit« ), c’est au tour de l’entraineur, Théodoris VLACHOS de nous parler de ce titre ainsi que du futur de l’Olympiacos et de l’équipe Nationale Grecque.
France Water-Polo : Avant toute chose, félicitations pour votre victoire en Ligue des Champions. C’est la deuxième fois que le club remporte la compétition. Quel a été votre sentiment à la fin de la rencontre ?
Théodoris VLACHOS : En effet, avec 2002, c’est la seconde fois que le club est au sommet de l’Europe. C’est le début d’une grande période où l’Olympiacos devrait constamment figurer parmi les favoris. Cette victoire est bien évidemment une grande performance pour l’Olympiacos mais aussi pour tout le Water-Polo grec. À la fin de cette finale, nous nous sommes sentis comme des dieux grecs.
FWP : Quel discours avez vous tenu à vos joueurs avant la Finale ?
TV : Cela fait plusieurs années que je travaille avec la plupart des joueurs. Nous nous connaissons très bien et je leur parle beaucoup pendant l’année, dans les moments difficiles et après de grosses victoires. Mais ce moment était unique et particulier. Je ne voulais pas leur parler tant de tactique et leur donner les instructions habituelles. J’ai essayé, en quelques mots, de le expliquer à quel point cette finale était importante pour leur vie et pour leur carrière sportive.
FWP : Beaucoup voyaient Pro Recco comme le grand favori de ce Final 8. Selon vous, dans quel domaine avez vous été plus fort que les Italiens ?
TV : Recco était le grand favori de la compétition depuis le début de la saison, et encore plus avec le fait qu’il jouerait le Final 8 à domicile. Nous abordions ce Final 8 avec plus de maturité et avec plus d’attention qu’en 2016 à Budapest. C’est ainsi que nous avons abordé les choses. Nous avions une équipe homogène de grande qualité avec plus de maturité et de passion dans notre jeu. Nous avons joué sans pression en finale et nous avons au contraire réussi à la mettre à notre adversaire. Remporter ce trophée dans le bassin d’un club aussi prestigieux que Recco rend notre succès est encore plus grand.
FWP : Nous avons pu voir que le Canadien de Marseille, Nicolas CONSTANTIN BICARI avait signé chez vous la saison prochaine. Qu’en sera-t-il de l’Olympiacos en Septembre ? Vous allez gardez la même base ?
TV : C’est un athlète qui, selon nous, peut faire parfaitement s’intégrer à notre style de jeu et dans notre équipe pour nous aider à atteindre nos objectifs la saison prochaine.
FWP : Venons en à l’équipe nationale Grecque que vous entrainez également. Quelles sont vos chances pour ces prochains championnats d’Europe ?
TV : L’équipe nationale Grecque a remporté la médaille de bronze au Championnat du monde à Kazan, et fait désormais partie l’élite du Water-Polo mondial. Chaque année et avant chaque grand événement, nous repartons à zéro et essayons de nous dépasser pour apporter d’autres bons résultats à la Grèce. Le niveau de ces championnats d’Europe est très haut. Notre objectif est d’injecter à chaque fois du sang neuf dans l’équipe et de continuer à faire partie des meilleures équipes.
FWP : Plusieurs nations ont naturalisé des joueurs pour renforcer leur effectif. On pense à l’Espagne avec PERRONE et FAMERA, à l’Italie avec ECHENIQUE et MOLINA… Que pensez vous de ces naturalisations ? Y avez vous pensé avec la Grèce ?
TV : Nous n’avons pas l’intention de naturaliser un athlète étranger et nous ne le désirons pas. En Grèce, la loi est trop difficile pour un tel changement. Mais à partir du moment où la FINA autorise tous les pays à faire usage de cette décision, ces naturalisations deviendront quelque chose de normal dans quelques années. En ce qui nous concerne, nous continuerons à essayer d’avoir les meilleurs résultats possibles avec les athlètes grecs même si nous avons parfois des lacunes et des vides.
FWP : Nous avons coutume de terminer nos interview par la question « vachement con » : Y a-t-il un joueur français que vous trouvez intéressant et que vous aimeriez voir dans votre équipe ?
TV : Ces 3 dernières années, nous avons été en contact avec deux bons athlètes français pour les faire venir à Olympiacos. Mais nous ne sommes pas tombés d’accord et finalement nous n’avons pas réussi à amener de joueur Français chez nous. Je ne veux pas mentionner leurs noms. Il y a aujourd’hui, comme dans le passé, de bons athlètes en France.