Interview Audrey DAULE et Léa BACHELIER
Interview d’Audrey DAULE et Léa BACHELIER
nouvelles recrues du CN Mataro
réalisée par France Water-Polo
Les deux Françaises ont quitté leurs clubs de Bordeaux et Nice à l’intersaison pour rejoindre le club Espagnol de Mataro avec la volonté de passer un cap. En pleine préparation avec leur nouvelle équipe, elles ont accepté de répondre à nos quelques questions, un peu plus sérieuses que lors de la vidéo d’annonce (voir si dessous).
https://www.youtube.com/watch?v=YwuhycpTOy4
On n’avait pas vu venir votre départ pour Mataro… comment s’est établi le contact ?
Audrey DAULE : Pourtant ce n’était pas un secret ! Pour ma part, l’idée d’aller jouer à l’étranger n’était pas nouvelle. Mais la saison dernière l’idée s’est vraiment implantée dans ma tête, j’avais vraiment envie d’aller voir autre chose, essayer d’autres façons de travailler et élargir mes horizons. L’année de Gégé (Géraldine MAHIEU) en Hongrie m’a particulièrement décidée de tenter l’expérience. N’étant qu’une petite française, les recruteurs ne se bousculent pas forcément au portillon. Florian (BRUZZO) m’a mise en contact avec le club de Mataro et ils ont adhéré à mon profil !
Léa BACHELIER : Lors du tournoi de Canet en Roussillon, l’entraineur des filles était venu voir jouer Audrey qui voulait partir à l’étranger et c’est à ce moment là qu’ils m’ont proposé de venir jouer pour eux. Je ne m’y attendais pas non plus !
Avez vous longtemps réfléchi ?
AD : Le fait de vouloir partir à l’étranger, j’y ai longtemps réfléchi. Après, une fois que j’ai eu le contact avec Mataro, ça a été très rapide. Tout est réuni, un bel équipement, de bonnes conditions d’entraînement, des adversaires avec un beau palmarès et la coupe d’Europe.
LB : Comme ce n’était pas du tout dans mes plans, j’étais un peu prise au dépourvu et je n’ai pris ma décision que le dernier jour des championnats d’Europe à Barcelone après m’être bien torturée l’esprit.
La dernière française en date à s’être expatriée à l’étranger est Géraldine MAHIEU. Elle joue en Hongrie, à Dunaujvaros, et a remporté un titre européen. On imagine que ça vous a motivé, non ?
AD : Bien sûr que ça motive, c’était clairement l’élément déclencheur qui m’a décidée à passer le cap et de me dire « vas-y fais le ». Il faut savoir se donner les moyens pour avoir ce que l’on veut.
LB : Oui, ça nous a toutes fait beaucoup rêver, d’autant plus que Mataro évolue sur la scène européenne tout comme Dunaujvaros. Je suis très admirative de son parcours et de ses progrès.
Lui avez vous parlé de cette opportunité, avant de prendre votre décision, pour qu’elle vous fasse part de son expérience à l’étranger ? Vous a-t-elle rassuré ?
AD : Bien sûr qu’on en a parlé, longtemps. Après, il n’y a même pas besoin d’en parler quand on voit le parcours qu’elle a fait depuis qu’elle est partie là-bas. Tout le fonctionnement qu’il y a dans son club, je n’ai vu aucun club féminin français le faire, alors oui, ça donne clairement envie d’aller s’expatrier. Elle m’a rassurée, oui, mais j’en aurais eu beaucoup plus besoin si j’avais du partir en Hongrie !
LB : Elle fait partie des personnes avec qui j’en ai le plus parlé. Elle s’est montrée très rassurante et très enthousiaste. J’ai pu lui poser toutes les questions qui m’inquiétaient. Ça m’a aussi beaucoup rassurée de savoir qu’Audrey ferait partie de la même aventure que moi.
Quelles sont vos ambitions avec le club de Mataro (qui a terminé 3ème de la LEN Trophy la saison dernière et demi finaliste du championnat d’Espagne) ?
AD : Les objectifs sont au minimum ce qui a été fait l’an dernier, aller jusqu’à la finale du championnat espagnol et pourquoi pas atteindre le top 4 européen. Nous pouvons avoir une très bonne équipe et nous travaillons pour, d’ailleurs. Alors il ne faut surtout pas se poser de limites !
LB : Ce serait top de pouvoir faire une meilleure place que la saison passée et de rivaliser avec les plus grosses équipes du championnat espagnol (Sabadell et Sant Andreu).
Et vos ambitions personnelles ?
AD : Pour ma part, je suis venue là pour progresser individuellement mais aussi dans la vision du jeu. Le jeu espagnol, et celui de Mataro va vite. Dès qu’une occasion se crée, il faut foncer quitte à ce que ça n’aboutisse pas. Peut-être que nous sommes un peu trop réservées à ce niveau là en France. La vitesse dans les déplacements, dans la prise de décision, c’est tout ça que j’ai envie d’améliorer.
LB : Personnellement, j’espère que cette expérience à l’étranger sera riche d’apprentissage que ce soit en Water-Polo ou dans les rapports humains. J’espère pouvoir apporter à l’équipe et revenir en équipe de France avec un état d’esprit plus serein et confiant.
Nous avons coutume de terminer nos interview par la question « vachement con » : Quel objet indispensable avez-vous emmené avec vous à Mataro ?
AD : Le bikini, bien sûr !
LB : Le bikini bien sûr car tout le monde sait qu’en Espagne on vit à poil. Par ailleurs, à l’entraînement nous avons de la Sangria dans nos gourdes !