Igor Kovacevic : c’est incroyable ce qui nous arrive
Interview d’Igor Kovacevic
Capitaine du CN Marseille, vainqueur de l’Eurocup
Réalisée par France Water-Polo
Quelques jours après le titre historique de Marseille, nous nous sommes entretenus avec le capitaine Igor Kovacevic au sujet de cette victoire en Eurocup.
France Water-Polo : Bravo à toi et à toute l’équipe pour ce titre. Vous vous rendez compte que tout le water-polo français était derrière vous ?
Igor Kovacevic : Je m’en suis rendu compte après le match. J’ai reçu un nombre incalculable de messages et d’appels. On a vraiment eu beaucoup de soutien que ce soit pour le premier comme pour le second match. C’est quelque chose qui arrive peu souvent et forcément, quand on gagne c’est incroyable.
FWP : Avec Alexandre Camarasa, vous êtes les joueurs les plus emblématiques de ce CNM. Vous êtes d’ailleurs les deux seuls à avoir joué les deux demi-finales de cette compétition (2011 et 2018) et ensuite de jouer et reporter cette finale. Qu’est ce que ce titre représente pour toi ? Et pour le club ?
IK : C’est la récompense d’un très long et dur travail. Cela fait plusieurs années que l’on essaie, et on a fini par y arriver. En 2011, c’était déjà historique pour le club d’atteindre les demi-finales. Puis on l’a refait en 2018 et là, on s’est rendu compte que c’était possible et qu’on était capable d’aller au bout. Et on l’a fait !
FWP : Comme un symbole, tu inscris deux buts sur cette rencontre (comme Alex d’ailleurs) dont le dernier qui vous permet de mener à moins de deux minutes de la fin et d’avoir donc deux buts d’avance sur l’ensemble des deux matchs. Qu’as tu ressenti à ce moment là ?
IK : Avant ce second but, il y a eu le premier qui nous a permis de revenir à un but d’écart et de rester dans le match (5-4 pour Jadran). C’est lui qui m’a donné toute cette énergie qui m’avait manqué jusque là. C’est lui qui m’a donné confiance et qui m’a lancé dans cette rencontre. Le second but nous a quant à lui permis de passer devant pour la première fois. Tout le monde m’a remercié après car c’était comme un soulagement. Je me suis tourné vers nos supporters et notamment ma famille qui était venue nous soutenir. Mais il fallait quand même tenir les deux dernières minutes et terminer le travail.
FWP : Est ce que cette victoire est comparable à la qualification aux JO d’il y a trois ans ?
IK : Je ne sais pas si je peux comparer cette victoire à autre chose. C’était ma première finale internationale et en plus j’étais capitaine. J’avais beaucoup de pression sur mes épaules car je me devais d’être là pour mes coéquipier et être exemplaire.
FWP : Maintenant, il va falloir se reconcentrer sur le championnat. Est ce que ce n’est pas difficile de redescendre sur terre après de telles émotions ?
IK : Il faut qu’on redescende vite de notre petit nuage car on doit récupérer ce titre. On s’est laissé quelques jours pour profiter et on va s’y remettre très rapidement.
FWP : Comme tu le sais, nous avons coutume de terminer nos interviews par la question « vachement con ». Si vous rejouez dix fois cette finale, combien de fois vous la gagnez ?
IK : On gagnerait les dix fois ! C’est sûr et certain. Nous avons beaucoup parlé avec mes coéquipiers et le coach. Il y avait une atmosphère et un climat de confiance qui ne pouvait nous trahir. On ne pouvait pas perdre.