Entretien avec Franck Missy sur le futur de Reims
A 54 ans, Franck Missy est toujours au bord des bassins. Il a commencé sa carrière en tant que joueur (Pointe) à Strasbourg de 1978 à 1988. Il a également quelques sélections en Equipe de France A à son actif. A la fin de sa carrière sportive, il part à Reims en tant qu’entraineur professionnel, de 1989 à 1998 puis retourne à Strasbourg, toujours en tant qu’entraineur, de 1999 à 2004. Ensuite, il devient entraineur de l’Equipe de France A de 2004 à 2008 avant de revenir à Reims où il entraine depuis 2008. 27ème saison en tant qu’entraineur… Un record pour un entraineur professionnel !
Palmarès :
- Médaille de Bronze en Coupe d’Europe Comen avec Strasbourg, en 1999.
- Vainqueur des internationaux de France avec l’Equipe de France A, en 2005 à Aix en Provence.
- Participation au Tournoi Final à 6 de World League avec l’Equipe de France A, en 2006.
Merci Franck de bien vouloir répondre à notre interview. Avant toute chose, félicitations pour votre victoire face à Saint Jean le week-end dernier. Vous vous rapprochez du titre. D’ailleurs, les 3 dernières saisons de Reims en Nationale 1 se sont toutes terminées par un titre de Champion de France (2010, 2013 et 2015). Après cette victoire, vous êtes plutôt sur la bonne voie pour réaliser la passe de 4, non ?
Evidement la victoire contre St Jean est un grand pas même si mathématiquement ce n’est pas fait. Ne pas aller au bout serait une grosse désillusion et une enorme contre performance
Comment aborde-t-on un match comme celui de samedi dernier ? Que dit-on aux joueurs dans le vestiaire ?
Il n’y a pas grand chose à leur dire. Les matches se préparent à l’entrainement. Il faut juste qu’ils prennent conscience de leurs possibilités collectives. A partir du moment où on essaie de les mettre dans les meilleures conditions possibles, ils n’ont plus qu’à exprimer leur envie et leur motivation.
Et après le match, on a plutôt tendance à fêter ça comme il se doit ou à calmer les joueurs en leur disant que le championnat n’est pas terminé ?
Après ce match c’était bien évidement la fête. On a besoin de partager les émotions vécues le samedi. Il y a le temps de se remettre au boulot le lundi.
Parlons maintenant du futur de Reims. Qu’en est il de la PRO A ? Allez vous monter ?
Reims ne montera pas. Le bassin n’est pas aux normes et le nouveau complexe devrait voir le jour en 2019.
Saint Jean est allé jouer à La Rochelle la saison dernière, Sète joue à Montpellier, Douai en Belgique, Noisy le Sec à Montreuil… N’est il pas possible d’aller jouer à Chalons en Champagne ?
Notre budget aujourd’hui ne nous permet pas de nous exporter à Chalons. Les inconvénients (perte de sponsors, public, bénévoles) sont trop importants pour notre club. A ce jour on ne pourrait pas maitriser.
Comment les joueurs prennent-ils le fait d’être champions et de ne pas monter en Pro A ? Comment gérez vous cela ?
Ne pas monter est évidement extrêmement frustrant. Chaque année, des joueurs nous quittent pour rejoindre l’élite, ce qui est tout a fait normal. On a un gros projet qui va de pair avec la construction du nouvel équipement. On va essayer de s’y tenir avec ceux qui veulent tenter l’aventure chez nous.
Mettons un peu de côté l’équipe première. Peux-tu nous parler un peu du club de Reims Natation ? (Nombre d’adhérents, différentes activités, Formation, évolution du club…)
Aujourd’hui le RN89 c’est environ 980 membres repartis sur la Natation, le polo, la synchro, le sport santé et les écoles de l’eau.
Comment aimerais-tu voir le club dans 10 ans et plus précisément la section Waterpolo ?
Je vais essayer d’aller un peu plus vite que les 10 ans. Pour la saison 2019-20, ce serait bien d’avoir un seul gros club à Reims d’environ 1500 membres. On essaiera également de monter en Pro A et si on y arrive de pérenniser une place en élite avant de viser plus haut. Le chantier est énorme ici avec ce nouvel équipement et les différentes fusions à réaliser. La reussite de ce challenge est une aventure à tenter.
Entretient réalisé par France-waterpolo.fr
