Clap de fin pour Aurélien Clay
Âgé de 29 ans Aurélien Clay aura joué face à Nice le dernier match de sa carrière. Lui qui est passé notamment par Montpellier et Lille vient de boucler son parcours en tant que joueur dans le club qui l’a lancé sur la scène national, le FNC Douai. Il revient pour France water-polo entre autre sur son parcours, ses souvenirs et son avenir.
Crédit photo: La Voix du Nord
Tu as tiré ta révérence lors de la rencontre qui opposait Douai à Nice. Terminer sa carrière sur un match nul contre un des plus grands clubs français, devant son public, avec le maintien assuré et un sentiment de travail accompli… c’est la meilleure des fins, non ?
Oui c’est certain. On savait que ça pouvait passer si tout le monde était à 100%. Il ne fallait rien lâcher et toujours continuer les efforts pour l’équipe et c’est ce qu’on a réussi à faire même si on ne gagne pas. On peut toujours mieux faire mais vu notre effectif de jeunes joueurs formés au club, il a fallu en baver au quotidien si on voulait espérer au moins le maintien. On termine huitième avec le devoir accompli en ayant aussi fait douter quelques équipes. C’était le soir d’un au revoir, la fin d’une grande page de ma vie qu’il faut maintenant tourner avec de nouveaux projets.
Tout le club a tenu à te remercier pour tout ce que tu lui a apporté. De la standing ovation du public aux remerciements des jeunes que tu entraînes en passant par le portrait que t’as offert tes coéquipiers de toujours Romain Harrissart et Charles Valter et ce film préparé par le club et tes jeunes joueurs, on a pu voir une très grande émotion dans tes yeux. Que représente le FNCD à tes yeux ?
Je ne m’attendais pas du tout à ça… Je remercie tous ceux qui ont contribué à ma dernière soirée en tant que joueur au club que ça soit l’ensemble des dirigeants, mes coéquipiers, mes jeunes, mes amis et bien-sur ma famille sans qui tout cela ne serait possible. Je voudrais remercier aussi tous ceux que j’ai côtoyé pendant ces années, les entraîneurs, les joueurs, les bénévoles dans les clubs où je suis passé. J’ai débuté le water-polo à Cambrai mais j’ai connu le haut niveau, l’équipe de France et gagner les premiers titres avec le FNCD. Beaucoup de choses sont gravées dans ma tête depuis toutes ces années et tout est remonté à la surface quand j’ai vu la vidéo et tout ce qui avait été préparé. Ma femme et ma fille m’ont fait la surprise de venir au match et c’est vrai que je n’avais pas imaginé une meilleure soirée que celle-là.
Quel est ton meilleur souvenir ?
Il y en a énormément mais je dirais qu’en club, c’est le titre de champion de France avec Montpellier en 2012 avec la Coupe d’Europe où la piscine était pleine à chaque match entre 800 et 1000 personnes. La troisième place du Championnat de France avec Douai, on est rentré dans l’histoire du club. En équipe de France, c’est la cinquième place au championnat d’Europe en Roumanie avec les juniors.
Et le pire ?
Avoir raté les championnats du monde à Los Angeles avec l’équipe de France 87 à cause d’une blessure lors du dernier tournoi avant de partir.
On imagine que tu as du avoir des propositions d’autres clubs durant y’a carrière. Tu n’as jamais été tenté par une nouvelle expérience ?
J’ai connu 4 clubs depuis mes débuts. Les premiers pas c’était à Cambrai et ensuite à Douai jusqu’en 2011. Je suis parti à Montpellier à l’été 2011 pendant 2 ans. En 2013, je suis allé à Lille avant de revenir à la maison aux Francs Nageurs Cheminots de Douai.
Est ce que tu aurais une anecdote à partager avec nous ?
A la fin du dernier match contre Nice, je suis parti aux urgences ophtalmologiques sur Lille où j’ai attendu 3h suite à coup reçu à l’œil. Encore une raison pour me rappeler de cette dernière.
Te souviens-tu ? de :
Ton premier but chez les jeunes et en seniors ?
Chez les jeunes c’était à Cambrai en championnat régional. En seniors, je devais avoir 17 ans à Douai.
Ton dernier but ?
C’était lors de mon dernier match contre Nice en mars 2019.
Ta première sélection en équipe de France ?
C’était en équipe de France jeunes en cadet en 2003.
Ton bizutage lors de ta rentrée en équipe première ?
Il n’y a pas eu réellement de bizutage, on devait faire nos preuves tous les jours auprès des plus anciens.
Ton premier compagnon de chambre ?
Ça devait être avec la région où on dormait dans un dortoir à Solesmes lors d’un stage.
Ton dernier ?
Le papy de l’équipe, Akos Biro, c’était à Aix en Provence cette année.
Ta dernière minute de joueur ?
Cette année en mars, lors de mon dernier match à Douai contre Nice.
Que vas-tu faire maintenant ?
Je vais continuer à entraîner les jeunes au club. Depuis février 2019, je suis devenu maître-nageur, je vais passer le concours pour devenir titulaire de la fonction publique. Je suis en train de passer le brevet fédéral 5 au sein de la fédération française de natation.
Ton frère Yann a lui aussi connu une très belle carrière de joueur avant d’être entraîneur. On imagine qu’avoir un tel model aide pour accéder au haut niveau, non ?
Oui il a été un modèle pour beaucoup de jeunes au club et surement en France et j’avais cette chance qu’il soit mon frère. Il m’a conseillé, aidé et épaulé sur de nombreux sujets. J’ai commencé le water-polo grâce à lui parce que j’allais à la piscine quand il s’entraînait. Il n’y a jamais eu de concurrence mais on était fier de la réussite de l’autre. Jusqu’ à aujourd’hui notre relation a été différente pendant nos carrières respectives puisqu’on a joué ensemble, on s’est affronté, il est devenu mon entraîneur et je suis devenu le capitaine de son équipe. On a essayé de ne pas trop parler water-polo pendant les repas de famille mais c’était compliqué.
Justement, tu sais que nous terminons toujours nos interviews par la question « vachement con ». Yann et Nenad ont eu tort de ne pas te prendre en équipe de France, n’est ce pas ?
Non pas du tout c’est peut être comme ça qu’ils gagneront les Jeux Olympiques.
Voici le petit film réalisé par le FNC Douai pour le dernier match d’Aurélien
https://www.youtube.com/watch?v=Zk0HUwW9H5s&feature=youtu.be
Article réalisé par France water-polo