Marc Amardeilh, « la pression sera des deux côtés »
Interview réalisée par
France Water-polo
Après avoir subit sa première défaite à domicile de la saison, le CNM de Marc Amardeilh n’a d’autre choix que de l’emporter samedi soir à Strasbourg. A J-1 avant la rencontre, Marc Amardeilh, le technicien marseillais fait le point et nous livre son ressenti sur ce match retour qui s’annonce extrêmement serré.
France Water-Polo : En ayant perdu d’un but chez vous à l’aller, vous êtes dans l’obligation de gagner ce match retour à Strasbourg. Comment abordez-vous ce match retour ?
Marc Amardeilh : Avant cette double confrontation, nous nous étions fixés comme objectif de gagner les deux matchs, alors finalement cela ne change pas grand chose à notre façon d’aborder ce match.
F. WP : Qu’est ce qui n’a pas marché au match aller ?
M.A. : Strasbourg a été solide défensivement, il faut le reconnaitre et les saluer pour ça. En visionnant la vidéo du match, on peut constater que nous n’avons pas fait un mauvais match même si nous le perdons et que c’est toujours décevant de perdre à domicile devant son public, surtout pour le dernier match de la saison à la maison.
Nous avons cependant mis une bonne intensité, un bon rythme, une bonne attitude tout le match. Ce sont des points positifs de ce premier match qu’il nous faudra reproduire demain soir.
Ensuite la bonne défense de Strasbourg a fait que nous n’avons pas été efficaces et joué un peu de malchance. En effet, nous n’avons pas été en réussite aux tirs et nous devons faire mieux demain. Avec un peu plus de réussite et d’efficacité, nous avons la confiance pour faire déjouer Strasbourg chez eux.
F.WP : Selon vous la pression sera-t-elle du côté de Strasbourg, champion de France, qui peut être titré devant son public ou côté Marseille, champion d’Europe, ayant perdu le match aller ?
M.A. : Honnêtement je pense que la pression sera des deux côtés, tout le monde a quelque chose à perdre. Nous voulons récupérer le titre, nous sommes champions d’Europe, aux yeux de tous ce serait illogique de ne pas l’être tandis que le Team a l’avantage d’avoir gagné à Marseille et est champion en titre.
Nous ne pensons pas à cette pression et je ne la ressens pas dans le groupe.
F. WP : Ne pas ramener le titre à Marseille aurait-il des répercutions sur le club ?
M.A. : Non je ne pense pas, évidemment que tout le monde sera déçu, surtout que c’était l’objectif annoncé en début de saison. Quoi qu’il arrive que l’on gagne ou perde, nous ferons un bilan de la saison, des choses qui ont marché et celles qui n’ont pas fonctionné. En enlevant le côté émotionnel de la coupe d’Europe, il faudra tirer les enseignements de cette saison.
F.WP : Justement, en parlant d’émotion, comment le groupe a-t-il vécu cette première défaite de la saison à domicile ?
M.A. : On a évidemment été frustrés de ce résultat, mais tout le monde est bien conscient qu’on a gardé nos chances pour le match retour avec cette défaite d’un but.
On s’est bien reposés lundi et avons recommencé à travailler mardi, le groupe vit de la même manière qu’après une victoire, le groupe n’a pas changé d’attitude et nous n’avons pas modifié nos habitudes, l’équipe est très concentrée et déterminée à aller chercher un résultat demain soir.
F.WP : Comment on prépare une finale retour de championnat de France à l’entrainement sur une semaine, qui reste un délai très court ? Quels sont les axes de travail d’un club finaliste de championnat Elite ?
M.A. : Il faut d’abord récupérer. Quand on arrive en fin de saison le travail est différent. Quand on dit travailler, se reposer en fait partie, faire des soins pour ceux qui en ont besoin, faire de la vidéo et essayer de nous ajuster le plus précisément possible. Il nous faut tout de même garder une certaine intensité, avec des séquences réparties dans la semaine pour être prêts physiquement. Ce n’est pas un travail de volume mais du qualitatif.
F.WP : Quelles sont les clés du match de samedi selon-vous ?
M.A. : Par rapport au match aller, les zones plus et moins n’ont pas été performantes. A haut-niveau c’est dans ces situations que se fait la différence. Sur le match aller, nous n’avons pris que deux buts à égalité tandis que Strasbourg en a pris un et un pénalty.
Comme lors des demi-finales, il y a eu beaucoup d’exclusions, la gestion de ces situations sera l’une des clés principales du match.
Merci et bon match aux deux équipes !
Crédit photo en tête d’article – Facebook CN Marseille