Interview de Guillaume DINO, qui vient de prolonger à Radnicki pour 3 saisons

Interview de Guillaume DINO

joueur de Radnicki et de l’équipe de France

réalisée par France Water-Polo

Guillaume DINO fait partie des joueurs cadres de l’équipe de France. Parti à Radnicki la saison dernière, il ne se voyait pas forcément rester autant de temps en Serbie, et pourtant, il vient de signer un contrat de 3 ans, avec ce club, il y a quelques jours. Il a accepté de répondre à nos quelques questions pour nous en dire plus à ce sujet et sur son club de Radnicki.

Tu as été blessé juste après les Championnats d’Europe. Tout est bien remis pour cette nouvelle saison ?

Guillaume DINO : J’ai eu une fracture du péroné, juste après les championnats d’Europe, qui a remis plein de choses en question chez moi. Pendant ces longues semaines je me suis rendu compte que tout pouvait très vite s’arrêter, et que je ne devais plus perdre mon temps avec des détails. Je veux avant tout me concentrer sur moi-même. C’est peut être bête à dire mais cette blessures m’a rendu plus égoïste, on n’a qu’une carrière et personne ne peut la vivre à notre place. Si tu veux aller à un endroit tu dois tout donner pour y arriver, ça dépend de toi et toi seul, maintenant je l’ai compris.

On a cru comprendre que tu avais signé un contrat de trois ans avec Radnicki. Qu’est ce qui t’a poussé à prendre cette décision ?

GD : Effectivement, j’ai signé un contrat de 3 ans il y a quelques jours, c’est donc enfin officiel. Le projet du club est très très intéressant pour les prochaines années. Ce club m’a fait confiance la saison dernière quand pas grand monde croyait en moi et cette confiance est toujours là. J’espère réaliser de grandes choses avec ce club.

Vu tes belles performances la saison dernière, on imagine que tu as du avoir d’autres propositions, non ?

GD : J’ai eu effectivement quelques propositions, mais pour être honnête rien de très intéressant, et rien qui permettait de continuer ma progression. Aujourd’hui je travaille avec l’un des meilleurs entraîneurs, il sait où il veut m’emmener et je lui fais confiance.

Comment se déroule une journée de Guillaume Dino à Radnicki (nombre d’heure d’entraînement, ce que tu fais de tes temps libres…) ?

GD : Une journée de base c’est réveil à 8h, entraînement de 9h30 à 13h. Après on va souvent boire un café ensemble avant d’aller manger au restaurant ensemble. L’après midi c’est repos, ensuite entraînement à 18h et jusqu’à 20h minimum mais ça peut finir à 21h. Le soir c’est à la maison tranquille.

On imagine que tu en as parlé avec l’entraîneur de l’équipe nationale, Nenad Vukanic, qui compte sur toi en équipe de France, ainsi qu’à tes coéquipiers en sélection. Comment a été perçue cette décision ?

GD : J’avais déjà discuté la saison dernière avec Nenad sur le fait que je voulais rester plus longtemps ici. J’en avais aussi parlé avec d’autres joueurs en France. Ce club n’est pas connu en France, ni ses ambitions donc pour beaucoup ce choix peut s’apparenter à un mauvais choix. Maintenant j’ai toujours pris mes décisions seul et aujourd’hui je suis sûr que pour moi c’est le meilleur choix, quoique les gens pensent. Je dois avouer que je me sens revivre en Serbie, et que je me sens libéré. Je suis heureux au quotidien, je travaille comme un fou tous les jours et je suis heureux de le faire. J’aime vraiment ma vie, mon quotidien et j’arrive à m’épanouir dans les longs et durs entraînements, ce qui ne fut pas forcément le cas ces derniers mois. On peut dire qu’aujourd’hui c’est de nouveau un Guillaume heureux qui attaque cette saison.

Et du coup, vous avez évoqué ton avenir en Bleu ?

GD : J’espère qu’il compte encore sur moi. Je suis conscient que mon été n’a pas été flamboyant, donc on verra si je suis encore dans les plans de cette année. En tout cas je travaille dur au quotidien ici pour faire une grande saison.

Nous avons coutume, comme tu le sais, de terminer nos interviews par là questions « vachement con ». Tu a appris l’hymne national serbe ?

GD : Haha on me le fait écouter parfois. Qui sait, je serai peut être le premier français black à le chanter