Interview de Benjamin MERCIER à propos de la réunion des arbitres du 6 Octobre
Interview de Benjamin MERCIER
sur la réunion des arbitres des 6 Octobre à l’INSEP
réalisée par France Water-Polo
Samedi 6 Octobre, un grand nombre d’arbitres français se sont réunis à l’INSEP. Benjamin MERCIER, nouveau Président de l’organisme paritaire, a bien voulu nous répondre à quelques questions à ce sujet.
Ce week-end, la plupart des arbitres étaient présents à l’INSEP. Quel était le but de cette réunion ?
Benjamin MERCIER : Je viens d’entrer en fonction en qualité de Président de ce nouvel organisme paritaire des Arbitres et Délégués Water-Polo. Il était important de fixer le cap, de déterminer des règles de fonctionnement et que chaque arbitre connaisse la philosophie que je veux insuffler. Discipline, cohésion, fierté d’appartenance fédérale, déontologie, image de notre corporation, objectif de renouvèlement générationnel sont autant de thèmes que j’ai abordés. Enfin réglementairement parlant, il était important de faire quelques piqures de rappel et d’uniformiser nos décisions en fonction de telle ou telle situation. Rien n’est plus perturbant pour un entraineur ou un joueur de subir un arbitrage à géométrie variable. Si hier soir les arbitres sont sortis de cette réunion avec une connaissance de nos règles de fonctionnement et une uniformisation de décisions sur certaines situations alors le pari est gagné.
Quels ont été les points importants discutés lors de cette réunion ?
BM : L’avantage de réunir les délégués, les référents et les arbitres sur tout un week-end est de pouvoir revoir un vaste champ d’application réglementaire… Je tenais a remercier la Direction Technique et les élus d’avoir permis ce rassemblement que nous n’avions pas fait depuis 2009 ! On a tenté d’appuyer sur les points qui font la beauté mais aussi la difficulté de notre sport : la règle de l’avantage, le coup franc direct aux 5 mètres, la faute d’exclusion et de penalty, le duel pointe/défense pointe. J’ai souhaité consacrer une très grosse partie de l’ordre du jour à notre cœur de passion, à savoir le règlement et son application. Le but à présent est de pouvoir partager le résumé de ces débats avec les entraineurs avec toujours ce même objectif : avancer ensemble.
On a également pu voir que Andrey Constantinov, l’un des représentants de la LEN, était présent. Quel était son rôle ?
BM : Je connais bien Andrey qui est le plus ancien délégué en fonction. Nous avons fait de nombreux matchs et tournois ensemble. C’est donc tout naturellement vers lui que je me suis tourné lorsque je cherchais, lors des championnats d’Europe de Barcelone, un intervenant extérieur. Andrey présente l’avantage d’avoir une énorme expérience et surtout de s’en tenir au règlement et uniquement au règlement. Dans son approche il cherche toujours la simplification et le pragmatisme…Cela permet à certaines confusions de s’évaporer.
Comment s’organise la formation des arbitres en France ?
BM : Nous avons entériné hier la toute dernière circulaire Fédérale de Formation. Elle permet de définir un cursus commun dans toutes les ligues de France de l’officiel B, du jeune officiel jusqu’au statut international de l’officiel A. Aujourd’hui en s’appuyant sur des référents territoriaux et un certain nombre de formateurs/évaluateurs identifiés, chaque candidat officiel B ou A doit à présent avoir le même cursus, les mêmes outils de formation et les mêmes examens certificatifs.
Vous êtes régulièrement désigné en Ligue des Champions et lors des grandes compétitions internationales depuis plusieurs années, tout comme Sébastien DERVIEUX qui vient de finir une saison bien aboutie (premier arbitre français à siffler lors d’une phase finale de Ligue des Champions et également désigné pour officier la finale des Championnats du Monde U18). Comment est vu l’arbitrage français au niveau européen ?
BM : Il ne faut pas oublier Aurély Blanchard qui a sifflé la finale des Jeux Med. Il y a des arbitres qui sont maintenant reconnus, preuve les exemples que vous venez de citer. Cela faisait des années que l’on n’avait pas vu un arbitre Français aux JO, ou siffler une Super Finale de World ligue, une place ¾ aux championnats du monde ou une finale des championnats du monde Juniors. Cela prouve que l’on vient de franchir un cap… Mais tout cela n’est pas un aboutissement, il faut inscrire cette dynamique dans la durée… Il faut préparer d’autres candidats pour assurer le renouvellement… créer les conditions d’une concurrence saine, une émulation vers le haut, tel est mon objectif ! D’ailleurs je demeure persuadé que la progression du Water-Polo Français ne peut se faire que par une progression simultanée de tous les acteurs de la discipline. Il faut que la progression de nos clubs, de nos joueurs, de nos collectifs Nationaux, de nos arbitres aille de pair.