Guillaume Dino « c’était le moment de partir »
Après cinq années passées sous les couleurs du Cercle des nageurs de Marseille, Guillaume Dino a voulu donner un nouveau souffle à sa jeune carrière déjà bien enrichie d’un beau palmarès en France. Découvrir une nouvelle équipe, un nouveau championnat, une nouvelle culture du water-polo, autant de changements qui ont poussé l’international français à accepter l’offre des Serbes de Radnicki en s’engageant pour une année.
Guillaume te voici dans ta nouvelle équipe, comment s’est passée ton intégration ?
Très bien, on est trois nouveaux étrangers donc c’est plus facile. Les serbes sont très ouverts et accueillants donc tout s’est super bien passé. On a un groupe déjà très soudé et l’ambiance est déjà mieux que ce que j’ai pu connaître dans le passé.
Depuis quand remontent les premiers contacts avec Radnicki ?
J’avais déjà eu des contacts l’année dernière mais cela ne s’était pas fait en fin de compte. Du coup on a repris contact cet été et on a trouvé un accord. Je suis vraiment content et pressé de commencer la saison avec mon nouveau club.
« Mentalement la dernière année était trop dure »
Avais tu d’autres opportunités ?
Oui j’en avais d’autres. Des offres concrètes en France et à l’étranger également mais rien de sérieux à part celle de Radnicki. Je pense que c’ était le moment pour moi de partir.
Quitter Marseille cette année, était-il pour toi une évidence ?
C’était plus qu’une évidence même, malgré leurs derniers résultats en coupe d’Europe, je ne regrette absolument pas mon choix. Encore une fois c’était vraiment le moment de partir, je n’étais plus en accord avec la politique du club que je respecte. Mentalement la dernière année a été trop dure, je n’aurais pas pu faire une saison de plus à Marseille. Aujourd’hui dans la tête je suis de nouveau au top.
Qu’y a t-il de différent au niveau water-polo par rapport à ce que tu as vécu jusqu’à présent en France ?
C’est totalement différent, j’ai l’impression de pratiquer un autre water-polo. A Marseille on était plutôt sur de la natation, ici c’est beaucoup de jambes, de technique, de blocs, de sauts et de la tactique tous les week-end. J’ai découvert les 2 entraînements du samedi et du dimanche où tu travailles uniquement la tactique. Tous les jours je découvre de nouveaux mouvements et l’entraîneur est très pointilleux, c’est donc parfait pour ma progression et j’espère passer un cap dans ma carrière après cette année.
Parlons un peu équipe de France, tu es en train de t’imposer comme un des leaders au sein du groupe. Est ce que ce nouveau statut peut te convenir ?
Je ne sais pas si je me suis imposé comme un leader pour le moment. Aujourd’hui je pense qu’on a encore de très bons leaders dans l’équipe comme Mehdi (Marzouki) ou Ugo (Crousillat). Après je fais mon maximum pour apporter à l’équipe mais je n’ai pas la prétention de dire que je suis un leader aujourd’hui, mais dans le futur bien-sûr que c’est un objectif, je veux devenir un leader de l’équipe de France.
» Les jeux olympiques un réel objectif «
Une belle échéance t’attend en 2024. Les jeux sont-ils un aboutissement pour toi ?
Oui … C’est magnifique de savoir que les jeux auront lieu à Paris, mais j’entends beaucoup de personnes parler à raison de 2024. Je pense qu’avant de parler de Paris on a déjà notre carte à jouer pour les jeux de Tokyo en 2020, du moins on va tout faire pour y arriver, car oui les JO sont un réel objectif. Mais le vrai aboutissement c’est la médaille au JO et si elle pouvait arriver à Paris cela serait encore plus beau.
Comme à notre habitude, on clôture cet entretien par la question « vachement con ». Guillaume comment dit-on, « aller l’OM » en serbe ?
Facile, on dit « ici c’est Paris ». (rire)